Avec notre envoyée spéciale dans le camp de réfugiés d'Al Arroub près de Hébron, Murielle Paradon
Des milliers de Palestiniens enterrent l'un des leurs, un jeune de 19 ans, mort dans des affrontements avec l'armée israélienne. Nous sommes dans le camp de réfugiés d'Al Arroub près d'Hébron, où la tension est palpable : « Le camp d'Al Arroub est sur la route 60, il y a beaucoup de colons qui passent ici. C'est pour ça qu'il y a des problèmes. Comment voulez-vous qu'on vive avec eux ? Ils nous enferment ! » s'insurge Mohamed.
L'armée israélienne a bouclé l'entrée principale d'Al Arroub par mesure de sécurité. Les Palestiniens doivent donc faire des kilomètres pour sortir et ils sont systématiquement contrôlés. Un exemple criant de l'occupation israélienne, estime Abou Samer, 46 ans : « L'occupation, c'est ça le problème. Les Israéliens ont fermé la route. Cela crée des tensions. Les employés ne peuvent pas aller travailler, les médecins [ne peuvent pas] aller à l’hôpital. Et tant que l'occupation perdurera, il y aura de la résistance. »
Plus de 100 morts
Dans des haut-parleurs, des jeunes appellent à manifester contre les Israéliens. Le mouvement n'appartient pas aux leaders politiques, disent-ils, mais seulement à la jeunesse palestinienne.
Rien que depuis le début de cette semaine, dix Palestiniens et un soldat israélien ont été tués. Les nouvelles attaques de vendredi viennent s'ajouter à la longue liste des violences (attaques à l'arme blanche, à l'arme à feu ou à la voiture bélier) qui secouent depuis début octobre Israël et les Territoires palestiniens. Depuis le 1er octobre, 98 Palestiniens et un Arabe-Israélien ont été tués, ainsi que 17 morts côté israélien, un Américain et un Erythréen.