Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Cafouillage diplomatique... ou coup de Trafalgar ? Quoi qu'il en soit, ces deux projets de résolution présentés au Conseil de sécurité de l'ONU font désordre et portent déjà un sérieux accroc à la nouvelle solidarité affichée des Russes, des Français et des Américains au sein d'une coalition unie contre le terrorisme.
Les Français, qui travaillaient à la demande de François Hollande à une résolution plus politique qu'opérationnelle pour lutter contre le terrorisme du groupe Etat islamique ont donc été pris de vitesse par les Russes qui ont présenté leur propre texte au Conseil de sécurité.
Bachar el-Assad, inacceptable pour les Occidentaux
Principal point de divergence entre ces deux résolutions, la place laissée à Bachar el-Assad. Les Russes continuent de faire du président syrien un acteur principal de la transition politique. Inacceptable pour les membres occidentaux du conseil !
Les Français ont, quant à eux, rédigé une résolution centrée pour la première fois sur la lutte contre Daech et assurent que toutes les mesures nécessaires peuvent être prise pour lutter contre le groupe terroriste. Concrètement, cette résolution pourrait par exemple permettre aux Britanniques d'entamer une série de frappes aériennes en Syrie. Les Français espèrent obtenir le vote de leur résolution ce vendredi 20 novembre, un symbole fort une semaine après les attentats de Paris.