Deux choses au moins ont changé depuis les attentats de Paris le 13 novembre 2015. D'abord, dans la guerre que mènent les jihadistes de l'Etat islamique (EI), l'Hexagone est désigné désormais comme une cible prioritaire. Pour la première fois, en France également, Daech a eu recours à des femmes kamikazes. Enfin, les attentats ont également contraint la France à infléchir sa position vis-à-vis du conflit syrien.
« L'ennemi, c'est Daech » désormais
Avant les attentats, l'entrée en scène de la Russie avec armes et bagages sur le théâtre syrien irritait Paris. La Russie répétait inlassablement que le « Ni Bachar, ni Daech » cher à Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, n'avait pas de sens. Pour sa part, Paris accusait la Russie de ne bombarder que les rebelles hostiles à Bachar el-Assad, même si une partie importante de cette opposition est islamiste et, pour certains, liée à al-Qaïda en Syrie.
En quatre jours à peine après les attentats, François Hollande a changé de cap et déclaré que « L'ennemi, c'est Daech », sous-entendu « Nous ne faisons plus du départ du président syrien un préalable ». La France propose désormais à Moscou de s'associer à une grande coalition contre l'EI.