Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
L'offensive de Jund al-Aqsa contre la ville de Morek, dans la province de Hama, au centre de la Syrie, vise à desserrer la pression exercée par l'armée syrienne sur les fronts de Lattaquié, Idleb et Hama, plus au nord.
Après quelques jours d'interruption, l'armée régulière a repris, mercredi 4 novembre, son offensive dans ces régions, avec l'aide du Hezbollah libanais, de conseillers iraniens et de l'aviation russe.
La prise de Morek par des jihadistes proches du Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda, va pousser l'armée syrienne à se redéployer pour reprendre le terrain perdu. Exactement comme cela s'est produit lorsque le groupe Etat islamique a pris un tronçon d'une vingtaine de kilomètres de la seule route ravitaillant les secteurs d'Alep sous contrôle gouvernemental.
Après quatre jours de violents combats, l'armée syrienne a rouvert cette route. Mais entre-temps, elle a stoppé son offensive à l'est d'Alep, contre l'organisation Etat islamique.
La tactique des rebelles et des jihadistes est claire : l'ouverture d'une multitude de fronts pour obliger l'armée syrienne à éparpiller ses troupes. Car le principal objectif du régime de Damas est d'encercler les rebelles dans la partie est d'Alep pour reprendre ce qui fut, un jour, la capitale économique de la Syrie.