Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La désescalade aura été le maître-mot de cette réunion du Conseil de sécurité, la deuxième en moins d'une semaine. Mais la marge de manoeuvre de l'ONU pour trouver une solution politique à ce conflit est très réduite. Et la rhétorique des diplomates appelant les Palestiniens et Israéliens à la retenue, alors que les violences ont fait plus de 50 morts depuis début octobre, n'aura fait que souligner l'impuissance du Conseil à trouver une sortie de crise malgré l'urgence.
La proposition des Français de déployer des observateurs internationaux sur l'esplanade des Mosquées n'a pas abouti, faute de soutien des Américains et des Jordaniens en charge de la sécurisation du site de la mosquée Al-Aqsa.
C'est finalement la Nouvelle-Zélande, membre non permanent, qui a présenté un projet de résolution, à peu de frais. Celui-ci appelle à cesser les violences, à reprendre les négociations directes et à réaffirmer sans ambiguïté l'engagement de la communauté internationale pour une solution à deux Etats.
« Cette résolution ne réglera pas le conflit », a admis le ministre des Affaires étrangères palestinien Riad al-Malki, mais elle a le mérite « d'ouvrir le débat » car selon lui « c'est l'absence d'initiative qui est la plus cruelle ».