Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Sanafi al-Nasr était recherché par les services de renseignements américains depuis des mois, et sa mort plusieurs fois annoncée par erreur. Le raid de jeudi en Syrie semble avoir atteint l'objectif du Pentagone, qui confirme le décès de celui qui est considéré comme un dangereux terroriste.
Selon le communiqué de l'armée américaine, Sanafi al-Nasr, citoyen saoudien, était l'un des derniers survivants du premier réseau terroriste d'Oussama Ben Laden.
L'homme est décrit comme un financier, celui qui faisait le lien entre les « donateurs du golfe Persique », et les terroristes sur le terrain. Le Pentagone lui attribue aussi l'organisation du transfert de nouvelles recrues vers le territoire syrien, et des projets d'attentats aux Etats-Unis.
Le directeur du Renseignement américain, James Clapper, estimait l'an dernier devant le Congrès, que le réseau Khorasan, même affaibli, demeurait un réel danger pour la sécurité nationale.
Avec l'annonce de ce raid, et la mort de Sanafi al-Nasr, le Pentagone rappelle que « les terroristes d'Al Qaeda et leurs satellites restent des cibles qui ne peuvent espérer trouver de sanctuaire ».