Un an après les premières frappes de la coalition contre le groupe Etat islamique, le président américain voulait faire un bilan, et encourager ses partenaires à poursuivre, rapporte notre envoyée spéciale à New York, Anne Corpet. Une guerre qui ne se livre pas seulement sur le plan militaire, comme l’a rappelé le roi de Jordanie : « La bataille sur Internet est un défi que nous devons relever. Nous savons que le groupe Etat islamique recrute dans le monde entier grâce aux réseaux sociaux. Aucun d’entre nous n’est à l’abri tant que nous ne trouvons pas de moyen de faire face à cette réalité. »
Malgré les frappes de la coalition, le groupe Etat islamique contrôle toujours de larges parties du territoire syrien et les combattants étrangers n’ont pas cessé d’affluer. Mais Barack Obama s’est voulu optimiste devant ses partenaires : « L’Etat islamique finira par perdre. Parce que ce groupe n’a rien d’autre à offrir que la souffrance et la mort. Donc nous l’emporterons parce que nous sommes portés par une vision meilleure et plus forte : nous voulons la sécurité et la dignité de tous les êtres humains. » A noter : l’absence d’un haut représentant russe à ce sommet. La Russie, qui préside le Conseil de sécurité, organisera son propre sommet sur le même sujet, ce mercredi.
Trois Français sur la liste noire américaine
Les Etats-Unis ont aussi dévoilé la mise à jour de leur liste noire. Trois Français figurent dans la longue liste de combattants étrangers qui ont rejoint les terroristes de l’organisation Etat islamique, rapporte notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio. Emilie König est en Syrie depuis 2012. Elle est accusée d’avoir incité des cellules dormantes à perpétrer des attentats sur le sol français. Peter Cherif est dans la mouvance jihadiste depuis plus de 10 ans. Emprisonné en Irak puis en France, il a fui alors qu’il attendait son procès. Maxime Hauchard, enfin, a été identifié l’an dernier comme l’un des bourreaux, lors de la diffusion d’une vidéo de décapitation de prisonniers.
En tout, 7 000 étrangers se sont enrôlés dans le groupe terroriste depuis janvier. Autant de recrutements que de jihadistes tués. Les services de renseignement reconnaissent que 85 % des personnes qui tentent de rejoindre la Syrie échappent aux contrôles. D’après un rapport confidentiel cité par le New York Times, les recrutements se sont accélérés. 30 000 combattants étrangers au total sont sur le terrain dans les rangs jihadistes. L’estimation a doublé depuis l’an dernier.