Le Canada retire sa nationalité à un jihadiste

Au Canada, le gouvernement conservateur vient de retirer sa nationalité canadienne à Zakaria Amara. L’homme avait été condamné en 2010 à la prison à vie pour avoir planifié en 2006, avec son groupe, « les 18 de Toronto », toute une série d’attentats sur le sol canadien. Ils avaient été arrêtés avant de passer à l’acte.

C’est une loi entrée en vigueur en mai dernier qui permet au gouvernement de retirer aux Canadiens condamnés pour terrorisme leur nationalité, pour peu qu’ils aient la double nationalité. Or Zakaria Amara, qui avait avoué être le cerveau des « 18 de Toronto », est né au Canada mais il est aussi Jordanien.

Le plan pour lequel il a été condamné prévoyait de remplir des camions d’explosifs et de les faire exploser à distance pour détruire la bourse de Toronto, une base militaire, des centrales nucléaires ou encore le Parlement d’Ottawa. Objectif : forcer le Canada à retirer ses troupes d’Afghanistan.

Expulsé ?

Zakaria Amara a été condamné à la prison à vie en 2010 mais en 2016, il pourra demander une libération conditionnelle ; si elle lui est accordée, il pourrait alors être expulsé.

« Il voulait tuer des centaines de Canadiens, a commenté dans un tweet le ministre de la Défense Jason Kennedy. Pour moi quand quelqu’un prend une telle décision, il a décidé lui-même de rejeter sa citoyenneté canadienne. »

Loi décriée

Zakaria Amara a 60 jours pour contester cette décision. Selon la presse canadienne, plusieurs autres personnes condamnées dans des affaires terroristes ont reçu une lettre leur indiquant que le gouvernement envisageait ou était en train de leur retirer leur citoyenneté.

Le gouvernement conservateur utilise cette nouvelle loi C-24 alors que le Canada est en pleine campagne électorale. Les chefs des partis néo-démocrates et libéraux ont promis, s’ils étaient élus le mois prochain, d’abolir une loi qui selon eux crée « deux niveaux » de citoyens.

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