Le drone a été abattu par des avions de combat turcs à quelque trois kilomètres de la frontière syrienne. Dans un communiqué, l'armée turque affirme avoir respecté ses règles d'engagement et avoir prévenu l'appareil à trois reprises avant de le détruire. Selon les Américains, tout porte à croire qu'il s'agirait d'un drone russe, ce que dément l'état-major de ce pays.
Un porte-parole du ministère russe de la Défense a déclaré que des drones surveillent la situation en Syrie et font du renseignement, mais qu'ils fonctionnent tous normalement, et que tous les avions ont regagné leurs bases. Jeudi pourtant, l'armée de l'air russe avait officiellement reconnu que des avions de chasse avaient violé l'espace aérien turc les 3 et 4 octobre dernier, lors de frappes contre des rebelles syriens. Mais selon les autorités turques, ce sont 13 incursions aériennes dangereuses entre des avions russes et turcs qui ont été enregistrées entre le 3 et le 10 octobre.
La Russie met en place des mesures de prévention
Lors d'une réunion à Ankara, une délégation de l'armée russe a présenté ses mesures mises en place pour éviter que ce type d'incident se reproduise. Ce vendredi, le ministère de la Défense russe a même annoncé des mesures de coordination qui auraient été prises non seulement avec la Turquie, mais aussi avec les Etats-Unis et Israël afin que chacun puisse survoler le territoire syrien sans incident.
Et selon le chef des opérations russes cité dans un communiqué, depuis le début de l'intervention, le 30 septembre, l'armée russe a effectué 669 sorties aériennes en Syrie. Au total 456 cibles ont été détruites.