Avec notre correspondante à Riyad, Clarence Rodriguez
Pour de nombreux observateurs, y compris les commissions nationales du pèlerinage dans chaque pays, c’est l’incompréhension. Rappelons que les premiers chiffres des victimes de la bousculade meurtrière du 24 septembre dernier ont été distillés par la société civile saoudienne.
Quant au premier bilan, il a été effectué grâce au recensement de chaque pays. Les autorités saoudiennes ont cependant attendu plusieurs jours avant d’évoquer officiellement le nombre de 764 victimes parmi les quatre millions de pèlerins. Une communication balbutiante et opaque qui suscite doute et méfiance.
Les organisateurs sont depuis le début sous les feux des critiques. Auraient-ils quelque chose à se reprocher concernant cette catastrophe ? Chercheraient-ils à minimiser les conséquences d’une telle tragédie, la plus meurtrière de toute l’histoire du Hadj ?
Ou serait-ce, comme l’ont prétendu les Iraniens, un manque d’organisation ? Quoi qu’il en soit, tous les pays qui ont perdu des ressortissants attendent avec impatience les conclusions de l’enquête diligentée le premier jour par le roi Salman.