Les 95 derniers pèlerins arrivent dans une aire aménagée dans la zone de fret. Installés sous une bâche, ils attendent leurs bagages. La mine grave, Abdoulaye Zimé, secrétaire permanent du comité d'organisation du hadj, donne le bilan provisoire : 52 morts et 41 présumés disparus.
« Notre souhait est que ce bilan évolue dans le sens positif, que les présumés disparus réapparaissent et que la comptabilité des morts s’arrêtent. Déjà, ayons une pensée pour ceux qui sont tombés. La plupart, ce sont des femmes d’un certain âge. 52 morts pour une nation, c’est un tribut très lourd. » Une liste devrait être publiée dans les prochains jours, avec l'accord des autorités, et les imams seront informés.
Les proches de ceux qui sont revenus attendent derrière la clôture, comme cet homme venu chercher son frère. « Je suis très, très ému de le voir parce que pour moi il est un rescapé. Ce qui s’est passé, nous prions Dieu pour que de pareils drames n’arrivent plus. »
Dans ce dernier vol, il y avait le docteur Orou Bagou Yorou Chabi, coordonnateur des activités médicales. Sollicité pour l'identification des corps, il est éprouvé. « Pour ceux qui ont vécu en direct la situation, je crois que chaque fois que l’on en parle, c’est comme si on était en train de vivre la situation. Et je crois que la famille va jouer un rôle très important dans le suivi de ces pèlerins qui ont vraiment été traumatisés. »
A la demande du président Boni Yayi, venu accueillir les premiers pèlerins il y a une semaine, une prière nationale devrait être organisée.