Avec notre correspondante à Amman, Angélique Férat
D’après l’agence de presse iranienne IRNA, des chefs importants de l’organisation EI auraient été tués, dont Al-Shishani, le responsable du recrutement et Al-Karbuli, un commandant en chef. Abou Bakr al-Baghdadi, lui, aurait été évacué en voiture par ses hommes. On ne connaît pas son état de santé.
L’opération a donc été une réussite militaire, mais le communiqué un peu hâtif des autorités irakiennes, annonçant pour la 3e fois en 12 mois la probable mort d’ Abou Bakr al-Baghdadi, jette un trouble sur l’affaire. L’organisation Etat islamique a très vite nié la mort de son chef, parlant de fausses rumeurs et soulignant que si Abou Bakr al-Baghdadi tombait en martyr cela n’aurait aucun effet sur le groupe Etat islamique.
Le gouvernement irakien a en fait bien besoin d’un succès tangible. La campagne de libération des régions contrôlées par le mouvement EI est au point mort. Des milliers de membres de la mobilisation populaire venus combattre aux cotes de l’armée abandonnent le champ de bataille tout simplement parce qu’ils n’ont pas été payés depuis des mois. Et les manifestations continuent dans les principales villes irakiennes chaque vendredi pour dénoncer un Etat corrompu et inefficace.