Le Canadien Mohamed Fahmy et l'Égyptien Baher Mohamed ont été déposés par les autorités égyptiennes dans un marché de la banlieue du Caire, pas loin de la prison où ils étaient détenus, et ce, peu après l'annonce de leur grâce par le président Abdel Fatah al-Sissi.
Ce dernier, très critiqué par les organisations de défense des droits de l'homme, est attendu à New York, pour assister à l'Assemblée générale des Nations unies. Un troisième journaliste d'al-Jazira, l'Australien Peter Greste, lui aussi jugé et condamné en Égypte pour les mêmes faits, avait été expulsé en février, en vertu d'un décret présidentiel.
Les trois journalistes ont été jugés une première fois en juin 2014, accusés d'avoir soutenu les Frères musulmans contre lesquels le président Al-Sissi a mené une implacable répression. Condamnés à des peines comprises entre sept et dix ans de prison, ils ont été rejugés en août cette année, cette fois-ci « pour avoir diffusé de fausses informations » et avoir travaillé sans les autorisations nécessaires. Ils ont écopé de trois ans de prison et la grâce présidentielle était leur dernier recours.