La campagne lancée sur les réseaux sociaux contre les constructeurs automobiles iraniens accusés de produire des véhicules de piètre qualité et de les vendre cher a déclenché la colère du ministre de l'Industrie. Il a accusé ces consommateurs mécontents de trahir les intérêts du pays et de porter atteinte à l'économie nationale.
Rappelé à l'ordre par le président Rohani, le ministre a du modérer son propos. Mais un tweet lui a répondu qu'imposer de telles voitures à la nation était en soi une trahison. Des journaux iraniens se sont mêlés à la bagarre pour défendre le droit des consommateurs à proclamer leur insatisfaction. D'ailleurs, plusieurs constructeurs nationaux ont promis d'améliorer la qualité des voitures.
Frappée par l'embargo occidental, l'industrie automobile iranienne peine à rester au niveau international et la taxation appliquée aux voitures étrangères les rend inaccessibles pour 70% de la population. Avec la levée progressive des sanctions, ces constructeurs attendent de pouvoir conclure des partenariats. Des marques allemandes, françaises, italiennes japonaises, sud-coréennes et chinoises sont déjà sur les rangs.