Lundi soir, l'Institut des Nations unies pour la formation et la recherche (Unitar) a déclaré pouvoir « confirmer la destruction du bâtiment principal du temple de Bêl ainsi que celle d'une rangée de colonnes qui le jouxte », après avoir comparé des images satellite avant et après l'explosion.
Sur une image datée du 27 août, une structure rectangulaire entourée de colonnes est clairement visible, alors que sur un autre cliché pris lundi, on ne distingue plus que quelques colonnes, en bordure du site. Dans un communiqué publié lundi soir, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a fermement condamné « la destruction injustifiée d'un site d'une valeur inestimable pour notre patrimoine mondial commun ».
« Le plus beau temple du Moyen-Orient »
Dans Palmyre, surnommé la « perle du désert », le temple de Bêl était incontestablement le plus impressionnant des bâtiments. « Il allie de manière unique l'art oriental et l'art gréco-romain. Il possède encore tous les attributs du temple antique: l'autel, le bassin, les colonnes... Avec Baalbeck au Liban, c'est le plus beau temple du Moyen-Orient », analysait le directeur des Antiquités et des musées du pays, Maamoun Abdelkarim, lundi dans la journée, avant la confirmation de la destruction du temple par les images satellites.
Il s'agit du deuxième temple détruit par le groupe Etat islamique en une semaine à Palmyre, site classé par l'Unesco au patrimoine mondial de l'Humanité. Le 23 août, l'EI, qui a conquis le site en mai dernier, avait totalement détruit à l'explosif le temple de Baalshamin. L'EI considère les œuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l'idolâtrie.