L'idée lancée par Vladimir Poutine en juin dernier consiste à former une coalition de pays décidés à lutter contre l'organisation Etat islamique. Pour Moscou, cet objectif commun doit permettre de réunir l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Irak, mais aussi le régime syrien de Bachar el-Assad.
L'Arabie saoudite vient donc de dire « non » à ce plan russe. Le royaume rappelle qu'il fait déjà partie d'une coalition qui lutte contre le groupe Etat islamique celle que dirigent les Etats-Unis et estime toujours que Bachar el-Assad fait partie du problème et pas de la solution. A l'inverse, la Russie soutient toujours officiellement l'actuel pouvoir de Damas.
Ces dernières semaines, beaucoup ont cru déceler un infléchissement de la position de la Russie. Le président turc Recep Tayyip Erdogan, l'un des dirigeants régionaux les plus ouvertement hostile à Bachar el-Assad, assurait il y a quelques jours que ce dernier était en train d'être « lâché » par Moscou, ce que rien ne vient confirmer à ce stade. Reste que la question syrienne fait actuellement l'objet d'une intense activité diplomatique. L'Iran autre allié de Bachar el-Assad assure qu'il a lui aussi élaboré « un plan » pour la Syrie.