Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
C'est le « manque d'effectifs » qui a contraint l'armée syrienne à abandonner certaines positions pour en conserver d'autres plus importantes, a expliqué Bachar el-Assad ce dimanche. L'armée ne peut pas se trouver dans chaque bout de territoire, a ajouté le président syrien, qui a cependant assuré que ses troupes étaient capables de « vaincre », dans la guerre contre les rebelles, surtout lorsque les habitants portent les armes à leurs côtés. « Cela s'est produit dans certaines régions et l'impact a été décisif dans la bataille », a-t-il souligné.
Malgré ce constat réaliste sur les difficultés rencontrées par son armée, Bachar el-Assad pense que la solution militaire est la seule issue possible à la crise. Avec le terrorisme, « il n'y a pas de solution politique, c'est l'option militaire qui prime », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, le président syrien a dénoncé les Etats occidentaux et certains pays voisins, qui soutiennent, selon lui, les groupes qu'il a qualifiés de « terroristes ». Ceux qui répandent ce terrorisme ne sont pas habilités à le combattre. Et ce n'est pas avec des avions ou des missiles, comme ceux de la coalition, que l'on pourra vaincre ce mal, mais à travers des initiatives fermes et sérieuses, a-t-il ajouté. Au passage, il a accusé les Occidentaux de vouloir contenir les groupes terroristes et non pas les détruire.
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