Le procès se déroule à huis clos devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran, une cour spéciale qui juge les affaires politiques ou touchant à la sécurité nationale. Les accusations sont graves : « espionnage », « collecte d’informations confidentielles », « collaboration avec des Etats hostiles » et « propagande contre le régime ».
La famille de Jason Rezaian a beau qualifier les accusations de « risibles », celles-ci risquent de le conduire en prison pour 10 à 20 ans. Il a passé déjà près d’un an à la prison d’Evine dans le nord de la capitale iranienne. Selon le Washington Post, son correspondant serait devenu « un pion » dans les luttes au sein du régime iranien, alors que le pays négocie un accord nucléaire avec les grandes puissances.
Le gouvernement américain a appelé les autorités iraniennes à libérer le journaliste, mais Téhéran ne reconnaît pas la double nationalité. Il affirme donc que le dossier est purement iranien et fait valoir l’indépendance de son système judiciaire.