Les proches du journaliste Jason Rezaian appellent l'Iran à le libérer

La famille du journaliste irano-américain Jason Rezaian, arrêté le 22 juillet en Iran, se dit très préoccupée. Après cinq mois de détention, le correspondant du Washington Post à Téhéran n’a toujours pas le droit de se défendre.

Jason Rezaian n’a pas d’avocat et les charges qui pèsent contre lui sont inconnues. La justice iranienne refuse des les rendre publiques. Sur RFI, Ali Rezaian, le frère de Jason appelle les autorités iraniennes à le libérer.

« Jason a été inculpé par un tribunal iranien mais nous ignorons quelles sont les charges qui pèsent contre lui, témoigne-t-il. La justice ne les a pas rendues publiques. Nous essayons d’en savoir davantage. Depuis son arrestation en juillet, Jason est en cellule d’isolement, et que ça soit avant ou après son inculpation, rien n’a changé, ils le laissent en cellule d’isolement. La loi iranienne donne pourtant le droit à un accusé de prendre un avocat durant les 24 à 72 heures qui suivent son arrestation. Jason n’a pas eu d’avocat  mais eux prétendent le contraire. Et même s’ils lui avaient accordé le droit de prendre un avocat, ça n’aurait rien changé. Il n’a pas pu se défendre lors de son arrestation et pareil la semaine dernière, lorsqu’il a été inculpé. »

Sa mère, Mary Breme Rezaian, se dit quant à elle « très inquiète. Mon fils avait à la base des problèmes de santé qui se sont aggravés à cause de sa situation. Je suis très préoccupée. Je demande aux responsables iraniens de revoir leur position. Nous sommes convaincus que les accusations qui pèsent contre lui sont infondées. Je sais que Jason n’aurait jamais, intentionnellement, fait quelque chose qui aurait pu nuire à l’Iran. Nous espérons que les responsables puissent reconsidérer leur décision afin d’établir son innocence. Lors de Thanksgiving, j’ai été surprise de recevoir un appel de mon fils. Ils lui ont accordé la permission de m’appeler, mais il y avait d’autres gens dans la pièce avec lui et nous n’avons pas pu parler librement. Il a seulement pris des nouvelles de la famille. Il m’a dit qu’il aimait son frère, il m’a parlé de ses amis et m’a dit qu’il voulait être libéré. »

Une pétition a été mise en ligne pour réclamer la libération du journaliste.

→ A (re)lire: En Iran, des arrestations de journalistes américains qui posent question

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