Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Parmi ceux qui critiquent le projet de loi antiterroriste approuvé par le gouvernement, les journalistes estiment que l'article 33 est problématique.
Selon eux, il porte atteinte à la liberté d'informer prévue par la Constitution. Cet article prévoit une peine de deux années de prison pour quiconque publie des informations sur une opération terroriste qui n'émanent pas d'une source officielle. Une condition impossible à respecter par les radios et télévisions d'information en continu, estiment les journalistes.
Leur syndicat a convoqué une réunion des directeurs de tous les journaux jeudi dernier pour examiner les mesures à prendre. Plusieurs hommes politiques représentant divers courants laïcs souvent proches du pouvoir ont, eux aussi, critiqué le projet estimant qu'il portait atteinte aux libertés publiques.
Même le Conseil suprême de la magistrature a exprimé ses réserves notamment en ce qui concerne les possibilités d'appel. Le projet prévoit, pour les terroristes présumés, un procès devant un tribunal spécialisé et un recours en cassation mais plus d'appel.