Avec notre envoyé spécial à Vienne, Sami Boukhelifa
L’inspection des sites militaires iraniens, une affaire de souveraineté nationale. Le guide suprême lui-même s’y est opposé catégoriquement à plusieurs reprises. Une position presque normale puisqu’Ali Khamenei incarne avec les conservateurs iraniens la ligne dure du régime. Ils n’ont aucune confiance en l’Occident, surtout envers les Etats-Unis.
Mais au fur et à mesure que les négociations évoluent, des compromis sont trouvés et chaque camp semble désormais disposé à faire des concessions avec, en ligne de mire, le règlement définitif du dossier du nucléaire iranien.
Les Occidentaux lâchent du lest
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, considéré comme intransigeant, a lui aussi adapté son discours, passant de l’obligation d’inspecter tous les sites militaires iraniens à l’obligation d’inspecter les sites suspects seulement.
Etape par étape, les négociateurs font sauter les verrous. Les contours d’un accord semblent se dessiner. Mais avant d’apposer leur signature au bas d’un document historique, les sept ministres des Affaires étrangères des grandes puissances et de l’Iran devront régler la délicate question de la levée des sanctions. Une levée progressive, disent les uns, immédiate rétorquent les autres.