Nucléaire iranien: incertitudes sur l'échéance d'un accord

Dernier acte dans le dossier du nucléaire iranien. Le plus compliqué commence maintenant. Les grandes puissances, les pays du groupe 5+1 - France, Etats-Unis, Royaume-Uni, Russie, Chine, plus l'Allemagne - d'un côté et la République islamique d'Iran de l'autre sont réunis en Autriche où ils doivent signer un accord final qui permettrait à Téhéran de développer l'énergie nucléaire civile tout en s'assurant que l'Iran ne cherche pas à se doter de la bombe. Cet accord doit être signé au plus tard demain mardi 30 juin. Mais il y a de fortes chances que cette date butoir ne soit pas respectée.

Avec notre envoyé spécial à Vienne,  Sami Boukhelifa

Dans les négociations sur le nucléaire iranien, le temps est le principal allié des uns et des autres et malheureusement il vient à manquer. Durant les trois derniers mois, depuis l'accord intérimaire de Lausanne en avril, grandes puissances et Iraniens ont planché sur les détails techniques. Certainement ce qu'il y a de plus compliqué.

Mais dans les deux camps, tout le monde est très optimiste. L'accord se profile à l'horizon et s'il faut négocier deux ou trois jours de plus, confie une source diplomatique occidentale, personne ne s'y opposera.

Pas le droit à l'erreur

Sur le fond, il y a des progrès, même si la phase post-Lausanne a été - et reste toujours - extrêmement compliquée, car pour obtenir un accord définitif qui mettrait fin à des années de relations tumultueuses, il faut être précis. Personne n'a le droit à l'erreur. Dans le texte final, le moindre mot, la moindre virgule a son importance. Rien ne doit être laissé au hasard.

Dans la capitale autrichienne, les prochains jours et les prochaines nuits s'annoncent tendus et compliqués. Il va falloir beaucoup de calme et de sang froid pour résoudre l'un des dossiers les plus épineux des relations internationales depuis le début des années 2000.

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