Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
L’ambulance conduite par des militaires israéliens transportait des blessés syriens. Le véhicule de secours était vraisemblablement parvenu à traverser la frontière vers Israël qui soigne depuis plus de deux ans des Syriens dans ses hôpitaux.
Lundi, des habitants d’un village druze s’en sont pris violemment à cette ambulance. Ils soupçonnaient apparemment les blessés d’être des rebelles ou des islamistes qui attaquent régulièrement leurs frères druzes en Syrie. De son coté, Israël nie avoir transporté des combattants et parle de simples civils.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a condamné mardi l'incident et promis de « faire justice avec les responsables de cette attaque ». « Nous ne laisserons personne prendre la loi entre ses mains et empêcher l'armée de réaliser ses missions », a-t-il réagi par communiqué. Netanyahu a par ailleurs appelé les responsables de la communauté druze à « calmer les esprits ».
« Le lynchage d'hier soir sur le plateau du Golan est un incident grave, a quant à lui commenté son ministre de la Défense Moshé Yaalon. Nous ne pouvons pas l'ignorer et les autorités feront appliquer la loi de façon extrêmement ferme. »
Ces dernières semaines, la tension est montée d’un cran à la frontière syrienne. Les combats se sont rapprochés. Israël se tient à l’écart du conflit depuis le début, mais a promis de protéger les populations civiles qui fuiraient en direction de son territoire, notamment les Druzes. En Israël, cette communauté est forte de plus de 100 000 personnes. Près de 20 000 habitent le plateau du Golan, territoire occupé par les Israéliens depuis 1967.