Quatre véhicules bourrés d’explosifs, précipités les uns après les autres contre les positions de l’armée irakienne. Avec ces attaques suicides, les jihadistes sont déterminés à reprendre la ville de Baïji et sa raffinerie stratégique. Le pétrole est la principale ressource financière de l’organisation Etat islamique.
Baïji, plus grande raffinerie d’Irak, a été un temps sous le contrôle des jihadistes. Libérée en novembre dernier, sa reprise a marqué les premiers succès notables pour l’armée irakienne sur le terrain. Pour le gouvernement central de Bagdad, elle est une priorité. Hors de question donc de laisser la ville et sa raffinerie basculer de nouveau entre les mains du groupe Etat islamique.
Dans cette région, les autorités irakiennes ont massé leurs troupes, elles ont envoyé plusieurs milices chiites en renfort et ont demandé un soutien aérien à la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis. Mais malgré cela, la situation reste très instable. Et les généraux de l’armée irakienne le savent pertinemment : les risques d’attaques terroristes sont une menace permanente.