C'est une déclaration qui en dit long sur la possibilité d'un accord ou même d'un début de dialogue entre les rebelles houthis, et le gouvernement yéménite en exil. Pour le président Abd Rabbo Mansour Hadi, il y n'aura pas de réconciliation avec la rébellion tant que celle-ci refusera de se retirer des villes et des régions conquises armes à la main. Une demande rejetée en bloc depuis des semaines, par les dirigeants de la rébellion.
Les discussions qui doivent débuter dimanche à Genève, si elles ne sont pas annulées à la dernière minute, par l'un ou l'autre des protagonistes, ont d'autant moins de chance d'aboutir que le conflit ne cesse d'empirer sur le terrain.
L'aviation saoudienne a multiplié les bombardements meurtriers ces derniers jours et les combats à l'arme lourde se sont intensifiés sur tous les fronts. Outre les combats, la situation humanitaire ne cesse de se dégrader. Les organisations internationales qui tentent encore d'agir au Yémen sont unanimes : il faut impérativement, disent-elles, que les belligérants parviennent rapidement à une trêve pour que l'aide puisse parvenir à la population civile.