France: bilan de la réunion de la coalition contre EI

La coalition internationale qui lutte contre le groupe Etat islamique a fait le point sur son action, ce mardi 2 juin, à Paris. Une vingtaine de pays étaient présents. Dans leur déclaration, ils appuient fermement le plan préparé par le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi pour reprendre le contrôle de la province d'al-Anbar.

Neuf mois de frappes aériennes sur les positions de l’organisation Etat islamique et pourtant cette dernière marque encore des points sur le terrain, en Irak et en Syrie. La coalition, réunie à Paris, se devait de réagir.

Elle soutient donc le plan d'action présenté par le Premier ministre Haïdar al-Abadi visant à reprendre l'immense province irakienne d'al-Anbar, contrôlée par les jihadistes qui ont récemment occupé Ramadi, le chef-lieu de la région. Le plan prévoit notamment de soutenir les tribus locales sunnites, pour qu'elles combattent l'organisation radicale aux côtés de l'armée nationale irakienne. Mais à la tête d'un pays déchiré, le chef du gouvernement irakien continue à plaider pour une large mobilisation internationale. 

« La communauté internationale doit faire des efforts pour stopper l’afflux des combattants étrangers en Irak, déclare le Premier minsitre irakien. Ces combattants passent par les pays voisins, par la Syrie. Il faut aussi s’attaquer aux sources de financement de Daesh en endiguant les trafics de carburant et d’antiquités, ce sont des crimes internationaux ».

L'impact du chaos syrien

Dans leur communiqué final, les participants à la réunion du mardi 2 juin notent par ailleurs que la situation se détériore en Syrie. L'organisation Etat islamique « est un groupe mobile qui ignore les frontières, explique le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Et la véritable course au chaos qui se joue en Syrie a donc un impact direct sur l'efficacité de l'action en Irak ». Selon la coalition : « Bachar el-Assad n'a pas la volonté de lutter contre le groupe Etat islamique ». Il faut donc « un processus de transition politique en Syrie ».

La vingtaine de pays réunis à Paris ont aussi souligné l'urgence humanitaire, soutenant les efforts de l'ONU pour venir en aide aux millions de déplacés qui ont dû fuir leurs foyers dans le chaos syrien et irakien. La coalition aaussi réaffirmé la nécessité de venir en aide aux populations civiles, et notamment aux minorités ethniques et religieuses victimes d'exactions dans les zones contrôlées par les jihadistes de l'Etat islamique. Enfin la déclaration finale mentionne également le patrimoine de la région, menacé lui-aussi, à l'heure où les jihadistes occupent le site antique de Palmyre en Syrie.

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