Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
Pour faire face aux critiques au sein même de l'institution considérée comme une des plus hautes autorités morales de l'islam sunnite, la mosquée d'al-Azhar a publié un communiqué pour justifier la rencontre entre Marine Le Pen et le grand imam.
Selon al-Azhar, cette rencontre a permis au cheikh Ahmed al-Tayeb « d'exprimer à la présidente du Front national ses réserves concernant ses positions hostiles à l'islam et aux musulmans ». Marine Le Pen a répondu qu'elle était contre « l'amalgame entre islam et actes de violences » et « reconnu le droit des Français musulmans de pratiquer leur foi en toute liberté ».
Si officiellement, les autorités égyptiennes sont opposées aux idées du Front national, on est moins catégorique dans certains cercles proches du pouvoir. Dans une interview télévisée avant sa visite en Egypte, Marine Le Pen a rendu hommage au président Sissi qui « combat le terrorisme et le fanatisme ». Elle n'a pas non plus hésité à descendre en flammes le Qatar, ennemi juré du régime égyptien.