C’est un voyage emblématique de la « diplomatie économique » qui a été voulu par la France, avec au Qatar la vente de 24 avions Rafales, puis en Arabie saoudite des discussions portant sur 20 projets commerciaux susceptibles de générer « plusieurs dizaines de milliards d’euros » de commandes pour l’industrie française. Pour François Hollande, ces perspectives existent parce que la France a une politique « crédible » aux yeux des monarchies du Golfe.
Mais « ce n’est pas pour les retombées économiques que nous agissons comme nous le faisons dans la région » a tenu à préciser le Président français juste avant de quitter Riyad. Entre la France et les pays du Golfe, les positions sont en tout cas très proches : nucléaire iranien, Yémen, lutte contre le terrorisme, Syrie… « Nous ne sommes pas indifférents au chaos qui menace plusieurs pays de la région », a expliqué François Hollande.
La France en pleine lune de miel avec les monarques sunnites ferme-t-elle les yeux sur les entraves à la liberté d’expression et sur la situation des droits de l’homme dans ces pays ? Interrogé sur la peine de mort en Arabie saoudite (78 exécutions depuis le début de l’année) François Hollande assure que « la France milite à l’échelle du monde pour l’abolition de la peine de mort et je le fais ici aussi ».