Mardi dernier, la marine militaire iranienne a arraisonné un porte-conteneur battant pavillon des Iles Marshall. Le bateau est toujours retenu par Téhéran qui affirme avoir agi suite à un litige financier avec le transporteur danois propriétaire du porte-conteneur. La semaine précédente, un autre-navire, battant pavillon américain celui-là, aurait été confronté au comportement agressif d'un patrouilleur iranien.
Le Pentagone parle d'une manoeuvre de « harcèlement » en mer. Tout cela s'est produit dans le détroit d'Ormuz, secteur particulièrement sensible bordé par l'Iran d'un côté et par la péninsule arabique de l'autre. On estime qu'environ un tiers du commerce mondial de pétrole transite par le détroit d'Ormuz, qui fait la jonction entre le Golfe et la mer d'Oman.
Conséquence de ces incidents. Depuis quelques jours, la marine des Etats-Unis accompagne les navires de commerce battant pavillon américain, tout en précisant qu'il ne s'agit pas à ce stade d'une « escorte ». Le Pentagone envisage d'étendre ce dispositif à des bateaux d'autres nationalités.
Ce n'est pas la première fois que la tension monte entre Américains et Iraniens dans ces eaux internationales. Il y a même eu des affrontements en mer dans les années 1980. Mais, aujourd'hui, ce face-à-face se déroule dans un contexte particulier, celui de la perspective d'un accord sur le nucléaire iranien avec ses possibles conséquences sur toute la région.
Et puis non loin de là se déroule une autre confrontation en mer, puisque la semaine dernière c'est au large du Yémen qu'un porte-avion américain a fait reculer des navires iraniens soupçonnés de vouloir approvisionner en armes les rebelles chiites du Yémen.