Avec notre correspondant à Ramallah, Nicolas Ropert
Un rassemblement a été organisé ce samedi à Gaza en soutien aux réfugiés. Une mobilisation similaire a eu lieu ce dimanche midi à Ramallah, en Cisjordanie. « Il faut sauver Yarmouk », entonnent la cinquantaine de manifestants réunis devant le siège de l'OLP à Ramallah. C'est aussi ce que l'on peut lire sur l'affiche que tient à bout de bras Liman Azi. Pour cette avocate palestinienne, il faut agir le plus rapidement possible :
« Les Palestiniens de Yarmouk sont en grand danger avec l'arrivée de Daesh. C'est à nous de nous lever et de dire : vous ne pouvez plus tuer notre peuple ! Le message aux dirigeants palestiniens est simple : ils doivent prendre leur responsabilité pour assurer la sécurité des réfugiés de Yarmouk. Ils auraient dû le faire avant, mais ils peuvent encore le faire, la guerre n'est pas terminée ».
Des pro et anti-Bachar el-Assad s'interpellent
Le Hamas palestinien fut un fidèle allié du régime syrien avant de rompre et de prendre fait et cause pour la rébellion syrienne, mais ce soutien dépasse largement le parti islamiste. Mustafa Barghouti un des responsables de l'OLP réclame la neutralité des Palestiniens dans ce conflit :
« Nous ne devrions pas prendre position dans les débats internes aux pays arabes. Mais dans le même temps, les forces palestiniennes et tous ceux qui ont des armes sur place doivent protéger leur peuple. Ils devraient utiliser leurs armes uniquement dans ce but ».
Cette semaine, l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens a réclamé la fin des combats à Yarmouk afin de porter assistance aux 18 000 civils palestiniens pris au piège dans le camp.