Envoyée à Erbil, la délégation française devrait comprendre notamment le ministre de la Défense. Elle serait chargée d’évaluer la coopération entre les peshmergas et les dizaines d’instructeurs militaires français déjà sur place depuis l’été 2014. Il sera sans doute question d’armement aussi. Puisque, selon le ministre des Peshmergas, Mustafa Qadir Mustafa, les besoins sont toujours importants face à l’arsenal des jihadistes
« C’est d’armes lourdes dont nous avons besoin, dit-il. Nous avons déjà reçu une certaine quantité de missiles antichar Milan de la part des Allemands. Mais la guerre continue, et les munitions s’amenuisent. Nos forces payent cher leur engagement. Si on nous donne des armes plus modernes on réussira ».
Pour le moment, les bombardements aériens de la coalition - dont ceux de la France - sont très efficaces assurent les quatre officiers peshmergas présents à Paris. Mais le commandant Sirwan Barzani pense qu'une promesse d'armement lourd par la France permettra à ses hommes de surmonter les vieux différends avec l'armée fédérale irakienne et de prendre part à la prochaine bataille.
Pour lui, il est possible de reprendre Mossoul, « il y a un comité piloté par la coalition internationale, qui regroupe nos hommes et l'armée fédérale irakienne et qui réfléchit aux options militaires pour réaliser cet objectif ».
Quasiment seules forces militaires dans le nord irakien face à l'organisation Etat islamique, les kurdes sont incontournables. Mais la volonté de leur fournir des armes lourdes se heurte toujours à des obstacles logistiques et politiques importants.