Le Sinaï a été une nouvelle fois le théâtre d’attaques, manifestement coordonnées, ce jeudi 2 avril. Des actions non revendiquées, mais qui portent la marque des jihadistes du groupe Ansar Beit al-Maqdis, qui a récemment fait allégeance à l'EI en se rebaptisant Province du Sinaï.
Des hommes équipés d'armes automatiques et de lance-roquettes ont ainsi pris d'assaut cinq postes de contrôle routiers de l'armée au sud de Cheikh Zuwaïd, près de Al-Arich, le chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, selon la police.
Lourd bilan
Le bilan est lourd : 15 soldats ont été tués ainsi que deux civils, selon des sources militaires. L’armée a répliqué, tuant 15 assaillants. Un chiffre avancé par les services de sécurité et difficilement vérifiables.
Le nord du Sinaï est fréquemment l'objet d'attaques de la part des jihadistes affiliés à l'organisation Etat islamique - près de 500 policiers et militaires tués depuis 2013, affirme la présidence. Ansar Beit al-Maqdis (les Partisans de Jérusalem en arabe), fondé en 2011 d'abord pour attaquer à coups de roquettes le territoire d'Israël voisin, affirme vouloir établir dans le Sinaï une « province » du « califat » proclamé par l'EI en Irak et en Syrie.
Force anti-jihadiste
Ces actions interviennent quatre jours après que le président al-Sissi a annoncé au sommet de la Ligue arabe la création d'une force conjointe pour combattre notamment « les groupes terroristes » dans la région. Une force qui serait opérationnelle en quatre mois et au sein de laquelle l’Egypte aurait un leadership incontestable.