Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
La crise au Yémen est évidemment en tête des questions abordées par le sommet arabe qui se tient dans la cité balnéaire égyptienne de Charm-el-Cheikh sur la mer Rouge. Un sommet qui intervient 70 ans après la création de la Ligue arabe et où le Yémen a été au centre du discours de tous les intervenants de la séance inaugurale : l’émir du Koweït, le président égyptien et le roi d’Arabie et le président yéménite.
L’opération « Tempête de la fermeté » se poursuivra autant de temps qu’il faudra pour restaurer le pouvoir légal au Yémen. C’est ce qu’a déclaré le roi Salman ben Abdelaziz al-Saoud d’Arabie Saoudite à l’ouverture du sommet. Son pays conduit une coalition militaire de dix pays arabes et du Golfe contre les rebelles houtistes au Yémen. Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi est allé plus loin en demandant que les opérations militaires se poursuivent jusqu’à la reddition des houtistes. Les intervenants ont aussi mis en garde, sans le nommer, l’Iran accusé de soutenir les houtistes chiites.
La constitution d’une Force arabe de défense commune est aussi au cœur des questions qui seront débattues par le sommet. Une force que certains analystes décrivent comme un Otan arabe. Les chefs d’états-majors arabes devraient se réunir après son approbation par le sommet pour mettre au point les détails : manœuvres communes, force d’intervention rapide. Un noyau dur existe déjà avec l’Arabie Saoudite, les Emirats, l’Egypte et la Jordanie.