Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti
« Le terrorisme ne se contente plus de s’en prendre aux citoyens. Il menace aujourd’hui les intérêts économiques vitaux de la nation comme les réservoirs de pétrole », indique le gouvernement libyen. Ce dernier reste contesté par les islamistes en Libye et ne contrôle qu’une faible parcelle du territoire.
Mais la Libye est aussi perçue comme une menace par les pays voisins, Algérie, Niger, Tchad et surtout l’Egypte. Vingt Egyptiens coptes ont été enlevés ces derniers jours par des groupes jihadistes de l’Est de la Libye.
L'Egypte craint, plus que les autres voisins de la Libye, la montée en puissance de groupes liés à l’organisation Etat islamique dans un pays avec lequel elle partage 1000 kilomètres de frontière. Il y va aussi des intérêts économiques de la Vallée du Nil puisque plusieurs centaines de milliers d’Egyptiens travaillent encore en Libye. La question d’une éventuelle nouvelle intervention militaire occidentale, et notamment française, devrait, elle aussi, être discutée.