Avec notre envoyé spécial à Lausanne, Sami Boukhelifa
Dans le dossier du nucléaire iranien, le tout est de trouver un juste équilibre ! Tout d'abord, concernant les sanctions internationales qui frappent la République islamique : il y a les sanctions européennes, les sanctions américaines et les sanctions de l’ONU. Téhéran souhaitent qu’elles soient levées immédiatement. Les 5+1 parlent d’une levée progressive.
Ensuite, le stock d’uranium enrichi et le nombre de centrifugeuses dont disposent les Iraniens. Plusieurs options sont sur la table. La plus viable pour les grandes puissances serait de transférer les stocks en Russie et diviser le nombre de centrifugeuses par trois. Là encore, cette question est au cœur de négociations acharnées.
Et enfin, la durée de l’accord : s’il est obtenu, le programme nucléaire iranien sera soumis à un contrôle international mais pour combien de temps ? 15 ans, disent les 5+1, moins de dix ans, réclament les responsables à Téhéran.
Ce matin, les six diplomates en chef des grandes puissances, plus l’Iranien se sont encore retrouvés autour d’une même table. Ils n’ont pas encore abordé la question de la forme que pourrait prendre un éventuel accord. Ecrit ? Verbal ? Dimanche 29 mars, un diplomate européen confiait à RFI : « Quand on en sera à parler de la forme, cela signifiera que le plus dur est derrière nous ! »