L'assaut des forces gouvernementales irakiennes pour reprendre Tikrit aux jihadistes de l'organisation Etat islamique semblait à l'arrêt vendredi, deux jours après leur entrée dans la ville natale de l'ancien dictateur Saddam Hussein.
Quelques combats ont néanmoins été signalés, notamment dans le sud de Tikrit où les forces spéciales irakiennes ont attaqué sans succès à l'aube une école de médecine. Trois soldats y ont été tués et six autres dans l'ouest de la ville dans un attentat suicide à la voiture piégée. Les jihadistes contrôlent environ la moitié de Tikrit, dont le complexe présidentiel fortifié construit à l'époque de Saddam Hussein.
Leur porte-parole, Abou Mohamed al-Adnani, a affirmé dans un message audio diffusé jeudi sur internet que les combattants du groupe Etat islamique (EI) étaient « inébranlables » et qualifié de « mensonge » la progression des forces de Bagdad. Les victoires proclamées par ses adversaires y sont qualifiées d'« illusoire ».
Pour le chercheur Romain Caillet, spécialiste des questions islamistes, ce message montre cependant que le groupe Etat islamique veut préparer ses troupes et ses partisans à la perte de Tikrit.