Avec notre correspondante à Jérusalem, Murielle Paradon
Ruth Kolian, la tête de liste de B'Zechutan, le nouveau parti religieux pour les femmes, tente de distribuer des tracts dans la rue. Mais dans ce quartier ultra-orthodoxe de Beit Shemesh, elle est vite prise à partie. « Mauvaise juive ! », crient les enfants. Les femmes sont aussi très hostiles à son égard.
Ruth Kolian, perruque et vêtements long des ultra-orthodoxes, tente de leur expliquer sa mission : « Les hommes ultra-orthodoxes au Parlement ne défendent pas les femmes, il faut quelqu'un pour vous défendre. »
Faire de politique quand on est une femme ultra-orthodoxe, se montrer publiquement, est inconcevable dans ce milieu religieux très conservateur. C'est pour obtenir plus de droits que Noa Erez s'est engagée sur liste des femmes ultra-orthodoxes. « La réalité des femmes ultra-orthodoxes c'est qu'elles sont discriminées. Elles sont parquées à l'arrière des bus, elles n'ont pas le droit de marcher sur le même trottoir que les hommes, explique-t-elle. Si je ne lutte pas contre ça maintenant, ma fille aura à en souffrir à l'avenir. »
Les femmes ultra-orthodoxes ont peu de chances d'obtenir des sièges au Parlement israélien, mais leur campagne très médiatique pourrait aider à une prise de conscience des discriminations dont elles sont victimes.