Avocat de profession, âgé de 54 ans, Yitzakh Herzog est issu de l'une des familles les plus connues d'Israël. Son grand-père a été le premier grand rabbin de l'Etat Hébreu à sa création en 1948, quant à son père il fut président d'Israël dans les années 1980. Lui-même ancien ministre, il s'empare de la direction du Parti travailliste en 2013, et se prépare aussitôt à en découdre avec Benyamin Netanyahu.
Sur la forme tout semble opposer les deux hommes candidats aux élections législatives israéliennes. Face à un Premier ministre souvent qualifié d'arrogant et d'impétueux, Yitzakh Herzog surjoue la pondération et l'apaisement dans les interviews qu'il donne à la presse israélienne, ce sont les mots « calme » et « rassurant » qu'il emploie le plus souvent.
Sur le fond, le candidat de l'opposition a choisi de tout miser sur les questions sociales et économiques, délaissées par son adversaire. « Il faut changer ce pays pour aller vers une justice sociale », martèle Yitzakh Herzog dans ses meetings de campagne. La stratégie sera-t-elle payante ? Pour l'heure, les sondages accordent une légère avance au candidat de gauche, une avance insuffisante aux yeux de la plupart des analystes pour espérer former une coalition de gouvernement.