Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Hassan Nasrallah a invité ceux qui l'appellent à retirer ses troupes de Syrie à le rejoindre dans ce pays et sur tous les autres champs de bataille pour combattre la menace terroriste. Le chef du Hezbollah répondait, sans le nommer, au leader sunnite Saad Hariri qui avait critiqué, samedi, l'implication militaire de son parti aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad. Hassan Nasrallah est allé plus loin en reconnaissant, pour la première fois, que ses hommes combattaient également en Irak contre les jihadistes.
Il a aussi accusé l'organisation Etat islamique d'avoir causé un énorme préjudice à l'image de l'islam comme jamais dans l'histoire. Et il a condamné l'assassinat en Libye, par des jihadistes, de 21 coptes égyptiens dénonçant un crime « odieux et barbare qu'aucun cœur et conscience ne peuvent supporter ». Dans ce contexte, il a appelé les peuples et les Etats arabes à l'unité pour combattre cette menace terroriste, affirmant, au passage, que la coalition internationale conduite par les Etats-Unis ne souhaitait pas réellement détruire Daech.
Pour Hassan Nasrallah, l'organisation d'Abou Bakr al-Bagdadi sert les intérêts d'Israël, soulignant que l'Etat hébreu est le seul pays qui ne considère pas le groupe Etat islamique ou le Front al-Nosra, la branche syrienne d'al-Qaïda, comme un danger.