S’il n’existe pas de coopération directe entre Damas et Washington, des pays intermédiaires fournissent des informations à la Syrie à propos de la campagne menée par la coalition contre les islamistes. Les frappes contre le groupe Etat islamique ont commencé début septembre. Dès le départ, nous étions informés, explique Bachar el-Assad à notre confrère de la BBC, Jérémy Bowell.
« Nous savions pour la campagne avant même qu’elle ne soit lancée, mais nous n’étions pas au courant des détails. Il n’y a pas de coopération directe, cela passe par plusieurs pays intermédiaires, dont l’Irak. Parfois, ils nous envoient des messages, des messages généraux, mais rien de stratégique. On ne peut pas parler de dialogue. Disons plutôt d’informations. »
Le dirigeant syrien rappelle que l’armée syrienne mène elle aussi des frappes contre les positions rebelles. Des échanges d’informations concernant les mouvements des avions de chasse sont donc plus que probables avec la coalition sous commandement américain. Bachar el-Assad dément en revanche l’usage de barils explosifs dans sa lutte contre les insurgés. Pour le président syrien, « ce sont là des enfantillages. »
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