Avec notre correspondante à Amman, Angélique Ferrat
Le roi a écourté son périple américain et est attendu en Jordanie. Le père du pilote assassiné s’est exprimé ce mercredi matin. Il est très affecté, bien sûr, et a déclaré vouloir l’exécution d’un nombre plus important de prisonniers qui suivent « ce groupe de criminels ».
La tribu Kassasbeh, très puissante, n’est pas satisfaite des deux exécutions qui ont eu lieu cette nuit. Cette nuit à Karak, la ville natale du pilote, des jeunes s’en sont pris à un bâtiment public. Ils reprochaient notamment à l’Etat jordanien de ne pas avoir fait assez pour sauver le jeune militaire.
La situation est donc tendue. Il y a beaucoup de tristesse et donc beaucoup de tensions. Dans les quelques rassemblements qui ont eu lieu à travers le pays, on a pu entendre également des appels à la vengeance - « Mort à Daesh », l’acronyme de l’Etat islamique en arabe.
Le roi jordanien Abdallah II, dans un message télévisé, a exprimé sa grande tristesse et a appelé les Jordaniens à rester unis dans l’adversité. Ce mercredi, le souverain doit se rendre à Karak pour voir les parents du pilote tué. Abdallah II devra aussi, dans les prochains jours, faire face à une contestation populaire, car beaucoup aujourd’hui demandent le retrait de la Jordanie de la coalition internationale contre l’organisation de l’Etat islamique.