Bahreïn: 72 citoyens déchus de leur nationalité

Le Bahreïn a décidé de retirer par décret leur nationalité à 72 citoyens. Ils sont accusés d'avoir « nui aux intérêts du royaume », théâtre depuis 2011 de troubles animés par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.

Pour les autorités, cette décision s'inscrit dans le cadre des mesures prises pour « préserver la sécurité et la stabilité et lutter contre les dangers et les menaces terroristes ». Ce n'est pas une première.

En novembre dernier, trois chiites bahreïnis avaient été condamnés à dix ans de prison chacun et déchus de leur nationalité pour avoir planifié un attentat contre la police. Auparavant, 18 autres citoyens avaient été déchus de leur nationalité dans deux affaires différentes de violences.

En 2012, les autorités du pays avaient aussi déjà déchu de leur nationalité 31 chiites pour « atteinte à la sûreté de l'Etat », sans décision de justice. En revanche, cette fois il s'agit du plus grand nombre de Bahreïnis déchus collectivement de leur nationalité depuis l'entrée en vigueur d'une loi adoptée en 2013 qui prévoit cette sanction pour les auteurs d'actes qualifiés de « terroristes ».

Petit pays dirigé par la dynastie sunnite des al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite, qui réclame une véritable monarchie constitutionnelle.

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