Le rapport est fondé essentiellement sur des témoignages de victimes de ces attaques au chlore et il conclut donc à l'utilisation avec un fort degré de certitude, de gaz de chlore dans le conflit syrien. L’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques évalue à plusieurs centaines le nombre de personnes touchées par ces attaques, et recense au moins 13 personnes décédées. Ces attaques se seraient déroulées dans trois villages situées dans le nord du pays, en avril et en mai 2014.
Comme à son habitude, l'OIAC se refuse à désigner un coupable, elle ne dit pas dans ce rapport qui est responsables de ces attaques, mais le mode opératoire décrit dans le rapport désigne les forces du régime syrien, puisque les produits toxiques, selon ce rapport, ont été larguées depuis des hélicoptères.
Si l'OIAC se refuse à pointer du doigt la responsabilité du régime, les Etats-Unis et la France au sein du Conseil de sécurité n'ont pas manqué de le faire. Samantha Powell, l'ambassadrice américaine auprès des Nations unies, ainsi affirmé : « Il ne suffit pas que le régime détruise son arsenal chimique, il faut aussi qu'il cesse de larguer des produits toxiques sur les civils. »