Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Le quotidien Mardom-e Emrouz, qui veut signifie en persan « Le peuple d'aujourd'hui », veut soutenir le gouvernement du président modéré Hassan Rohani. « Mardom-e Emrouz veut défendre les intérêts du pays et son esprit est réformateur », a déclaré son rédacteur en chef Mohammad Ghouchani, qui a déjà dirigé plusieurs journaux réformateurs ces dernières années.
Le président Rohani, élu en juin 2013, défend une plus grande liberté politique et culturelle, notamment en ce qui concerne la presse. Il doit faire face à l'opposition des conservateurs, qui contrôlent une partie du pouvoir, notamment le Parlement et la Justice. Depuis son élection, trois journaux réformateurs ont été fermés, mais d'autres titres modérés et réformateurs ont été lancés.
Mardom-e Emrouz s'ajoute aux grands quotidiens réformateurs Shargh, Etemad ou encore Arman qui existent déjà depuis plusieurs années. Les journaux réformateurs accordent plus de place aux associations non gouvernementales et à la société civile en ouvrant leurs colonnes aux intellectuels critiques par rapport au pouvoir. Ils tentent également de repousser régulièrement les lignes rouges, ce qui explique les récentes fermetures. L'Iran possède une vingtaine de grands quotidiens nationaux dont la moitié sont réformateurs.