Dans le gouvernorat d'Alep, l’OMS espère pouvoir envoyer 28 tonnes d'aide dans sept villes contrôlées par l’opposition. Dans le gouvernorat de Damas, il est question de 102 tonnes à Mouadamiya et Douma. Une goutte d’eau dans la mer, car ces tonnes de médicaments et de matériel de santé ne remettront pas sur pied un système de santé au bord du gouffre. L’ONU estime que près de 4,7 millions de Syriens vivent dans des zones difficiles d’accès, dont près de 250 000 sont assiégés soit par le régime, soit par l’opposition.
Comme le déclare Elizabeth Hoff, représentante de l’OMS à Damas, l’important est de répondre aux besoins les plus urgents. « Nous avons fait une première livraison en juillet, et cela à été une avancée, explique-t-elle. Nous avons livré des médicaments pour des maladies chroniques et du matériel de chirurgie pour des opérations légères. Et c’est ce que nous essayons de poursuivre, pour être sûrs que les services de santé pourront être maintenus dans ces zones. »
Pour obtenir cette autorisation, l'OMS a mené des discussions avec les ministères syriens des Affaires étrangères et de la Santé, mais également avec les autres parties en présence, explique Elizabeth Hoff : « Nous avons des gens sur le terrain pour évaluer les besoins. Nous avons discuté avec les autorités compétentes dans différents gouvernorats mais pas seulement, et c’est très important car il n’y a pas qu’un seul côté dans ce conflit, il y en a plusieurs et nous espérons maintenir ce dialogue ouvert pour être sûrs d’effectuer les livraisons de médicaments et de matériel de santé. »
En Syrie, le groupe Etat islamique a affirmé ce mercredi 24 décembre avoir capturé un pilote jordanien d’un avion abattu. « Nous avons des informations confirmées selon lesquelles des membres de l'Etat islamique ont capturé un pilote arabe après avoir abattu son avion à l'aide d'un missile près de la ville de Raqqa », a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).