Depuis juin dernier, Kirkouk est contrôlée par les Peshmergas, les combattants kurdes irakiens. Ces derniers se sont installés dans la ville au moment où les jihadistes mettaient en déroute l'armée nationale irakienne. Mais Kirkouk reste une ville disputée entre le gouvernement central de Bagdad et le Kurdistan autonome, une ville à part où 180 000 déplacés ont afflué ces derniers mois, fuyant les zones tenues par l'organisation de l'Etat islamique.
Médecins sans Frontières est l'une des rares organisations présentes à Kirkouk et elle tire la sonnette d'alarme. « On est présent sur place à Kirkouk avec des programmes pour ces populations, depuis le mois de juillet dernier. On se sent très seuls face à l'immensité des besoins. Les besoins de ces gens sont les besoins des populations déplacées au Moyen-Orient. On retrouve des gens qui ont des difficultés à se loger, à trouver un abri. Il y a actuellement un camp actuellement en construction aux environs de Kirkouk. C'est aussi un accès à des moyens de subsistance, à de le nourriture et à des soins qui peuvent être très problématiques », explique Olivier Maizoué de MSF.
De son côté, le Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés travaille actuellement à la construction d'un camp à Kirkouk une ville proche de la ligne de front où les déplacés irakiens continuent d'affluer.