Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
Selon John Kerry, qui avait été à l’origine de cette rencontre, la soixantaine de pays de la coalition contre le groupe Etat islamique estiment tous que les frappes aériennes ont eu un impact majeur. Les quelque mille sorties aériennes opérées depuis août en Syrie puis en Irak ont forcé l’organisation à revenir à des tactiques de guérilla et à renoncer aux grosses opérations militaires avec convois de véhicules et matériel lourd.
Mais pour les pays de la coalition, il ne sera pas possible de détruire le groupe EI uniquement avec les armes. Ils ont étudié à Bruxelles les moyens de stopper l’arrivée de combattants étrangers, les jihadistes volontaires. Un des moyens principaux est de mettre en œuvre une contre-propagande active sur Internet et les médias sociaux. Les médias sociaux que les terroristes maîtrisent et utilisent efficacement. « Il faut briser l’image de marque du groupe Etat islamique » affirme-t-on ici.
La coalition a aussi évoqué les moyens de couper les sources de financement des terroristes, en particulier en recherchant les circuits qu’ils utilisent pour vendre leur pétrole afin de les couper de leurs clients par exemple.
► Dans un entretien dans l'hebdomadaire Paris-Match qui paraît ce jeudi, le président syrien Bachar el-Assad déclare ces frappes inefficaces. « C'est nous qui menons les combats terrestres » contre l'oganisation Etat islamique assure Bachar el-Assad. « On ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes. Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables » poursuit le président syrien.