En recevant le Premier ministre irakien, François Hollande a fait le bilan. Près de trois mois de frappes françaises en Irak et l’appui de la coalition emmenée par les Etats-Unis ont permis à Bagdad de réaliser des progrès incontestables et des succès militaires. Pour continuer sur cette lancée, une seule solution selon le président français : « Nous sommes prêts à multiplier les actions, les mener avec rapidité et efficacité dans le cadre de la coalition. »
De son côté, Haïdar al-Abadi s’est dit autant préoccupé par la situation sécuritaire de son pays que par la situation politique. En arrivant au pouvoir en août dernier, il a hérité d’un pays divisé entre sunnites, chiites et Kurdes. Mais pour lui, ces vieilles querelles appartiennent désormais au passé.
« La situation politique en Irak a évolué, affirme le Premier ministre irakien. Il y a davantage d’optimisme et d’espoir pour que l'Irak puisse se tenir comme un seul pays, un seul peuple. Nos relations avec les tribus sunnites d’al-Anbar se sont améliorées. Daesh a tenté de profiter de nos différends pour nous diviser. »
Au début de son offensive en Irak, l’organisation Etat islamique s’est alliée aux tribus sunnites marginalisées par le pouvoir central de Bagdad. Mais depuis sa nomination, le chiite Haïdar al-Abadi est parvenu à apaiser les tensions avec les Kurdes et s’attèle désormais à normaliser les relations avec les sunnites.