Fin octobre, la Suède a formellement reconnu la Palestine. Quelques jours plus tôt, le Parlement britannique s'était prononcé en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien. Un vote non contraignant mais hautement symbolique, comparable à celui qui aura lieu le 28 novembre en France.
A chaque fois, Israël a protesté vigoureusement, rappelant même son ambassadeur à Stockholm. Mais, à l'évidence, les opinions et les dirigeants européens expriment désormais leur exaspération après 20 ans de processus d'Oslo sans paix ni Palestine indépendante.
135 pays reconnaissent la Palestine
« Il faut un Etat palestinien » a lancé il y a quelques jours la nouvelle chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini en déplacement à Gaza où la guerre de l'été dernier a fait quelques 2 200 morts. « Si la négociation n'aboutit pas alors la France doit prendre ses responsabilités », expliquait au même moment à Paris le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Reste à savoir si cette tendance européenne en faveur de la reconnaissance de la Palestine peut avoir de l'effet sur le terrain.
Pour rappel, à ce jour, huit pays de l'Union européenne ont reconnu l'Etat palestinien, mais hormis la Suède, tous l'ont fait avant d'adhérer à l'UE. Selon un décompte palestinien, 135 pays dans le monde reconnaissent officiellement la Palestine. Depuis 2012, la Palestine est un « Etat observateur non membre de l'ONU ».