Son prédécesseur, Lakhdar Brahimi, avait échoué à négocier un cessez-le-feu total entre l'armée et les rebelles. Depuis Homs, dans l'ouest du pays, où il est interviewé par la BBC, l’envoyé spécial de l’ONU Staffan De Mistura expose un objectif, plus réaliste selon lui.
« Dire que j'ai un plan de paix serait ambitieux et illusoire, mais nous avons un plan d'action, explique-t-il. Il part du terrain pour arrêter les combats, réduire la violence. Voilà pourquoi nous parlons, non pas de cessez-le-feu, mais de gel. Un cessez-le-feu peut-être brisé par un seul tir. Le gel, c'est la désescalade de la violence pour ainsi acheminer l'aide humanitaire et redonner un peu d'espoir à la population. Nous voulons appliquer ça partout. »
A Homs, berceau de la révolution dévastée par les combats, Staffan De Mistura a rencontré des officiels. Ceux-là même qui avaient négocié en janvier dernier un accord de cessez-le feu avec les rebelles, ainsi que leur réddition et l'évacuation des civils.
Le régime syrien, qui s'est dit prêt à étudier la proposition de l'ONU, ne s'en cache pas. Il verrait bien ce qui a été appliqué à Homs se répéter à Alep, dévastée par les combats et les bombardements depuis plus de deux ans... et ainsi pouvoir crier victoire face aux rebelles.